Atelier à la maison

13 - 28 avril

LAISSEZ VOTRE TRACE SUR LE SITE DU MUSÉE

 Atelier à la maison
13 - 28 avril

LAISSEZ VOTRE TRACE SUR LE SITE DU MUSÉE

Petits et grands enfants, jeunes et moins jeunes, expérimentés ou novices, laissez une trace sur le site du musée !

Réalisez des dessins, des modelages, des peintures, des photographies… sur le thème de la trace ou de l’empreinte puis envoyez une photographie à :

jeunepublic@museecamilleclaudel.fr

Ou postez-les directement sur nos réseaux sociaux. Nous les publie.rons sur nos réseaux et notre site internet

Informations pratiques

Lieu :
Horaires & Tarifs :

Public : tout âge

Tarif : GRATUIT

Plus d'informations :

03 25 24 76 34

jeunepublic@museecamilleclaudel.fr

Week-end de l'accessibilité

15 & 16 octobre 2022

Les sens en partage

Week-end de l'accessibilité
15 & 16 octobre 2022

Les sens en partage

Dans le cadre de la troisième édition de sa « Semaine de l’accessibilité », le musée Camille Claudel propose un week-end pour tous afin de (re)découvrir le musée et ses collections à travers des médiations variées et gratuites. Le processus créatif sera à l’honneur. Matériaux, sources d’inspiration étapes de fabrication d’une œuvre : vous découvrirez tout le travail d’un sculpteur au XIXe siècle grâce à des activités multisensorielles et adaptées à tous.

Samedi 15 octobre 

14h30 – visite multisensorielle sur le thème du « processus créatif » – visite proposée avec l’utilisation du dispositif multisensoriel (1h30)

16h – atelier interactif en Langue des Signes Française (LSF) – en prélude au spectacle par la Compagnie Rouge Vivier (30 minutes)

16h30 – spectacle de contes en LSF, autour du Sakountala de Camille Claudel et des Topographies Imaginaires de Fabienne Verdier, laissez-vous conter des histoires sur le thème de l’or.  Présenté par la Compagnie Rouge Vivier, avec Estelle Aubriot et Simon Attia. (1h)

En raison du nombre de places limité, la réservation est fortement conseillée

Ou réservez par téléphone au : 03 25 24 76 34 ou par mail : reservation@museecamilleclaudel.fr

 

Dimanche 16 octobre 

15h – visite les yeux bandés. Venez découvrir les œuvres emblématiques du musée en faisant appel à l’ouïe et au toucher. (1h30)

À partir de 14h (puis en continu) - atelier de modelage intergénérationnel sur le thème de l’inspiration. Tout au long de l’après-midi, venez modeler en vous inspirant des réalisations des visiteurs précédents (atelier encadré par Sandra Schneider, médiatrice plasticienne au musée Camille Claudel).

Les enfants de moins de 13 ans doivent être accompagnés par un adulte.

En raison du nombre de place limité, la réservation est fortement conseillée.

Ou réservez par téléphone au : 03 25 24 76 34 ou par mail : reservation@museecamilleclaudel.fr

 

Également dans le cadre de la Semaine de l’accessibilité : 

 

 

avec le soutien de 

 

Informations pratiques

Lieu :

10 rue Gustave Flaubert

10400 Nogent-sur-Seine

Horaires & Tarifs :

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

 

Stationnement - Le parking Paul Fournier, situé à 3 minutes à pied du musée, est gratuit et ouvert 24h/24. Cliquer ici pour accéder à l'itinéraire. 

À télécharger : Communiqué de presse

La Valse

La Valse La Valse La Valse La Valse

La Valse

1889-1905 H. 41,5 cm • L. 37 cm • Pr. 20,5 cm Origine : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° d'inventaire : 2010.1.11 Copyright : Marco Illuminati

Emile Muller no14


La Valse est certainement l’œuvre la plus célèbre de Camille Claudel. Conçue entre 1889 et 1893, elle correspond aussi à une période d’intense production et de relation passionnée de l’artiste avec Auguste Rodin.

Claudel sollicite l’Etat en 1892 pour une commande en marbre, mais l’inspecteur des Beaux-Arts refuse la première version dont les danseurs sont complètement nus. Pour répondre à ses attentes, l’artiste transforme l’œuvre en ajoutant des draperies, mais la traduction en marbre n'aboutit pas.

Elle reprend alors le groupe et en propose une troisième version, avec moins de draperies, de plus petites dimensions, et éditée en plusieurs matériaux. Ce sont des exemplaires de cette troisième version qui sont présentés au musée Camille Claudel. Parmi ces éditions, un seul exemplaire en grès flammé est actuellement localisé.

Au XIXe siècle, la valse est la danse de couple par excellence et les bals gagnent toute la société. Mais Claudel ne s’attache pas à raconter l’anecdote ou un phénomène de mode. La nudité partielle des danseurs les met hors de toute temporalité et les tire vers l’universel. En ce sens, l’artiste s’inscrit ici dans le courant symboliste. Le tournoiement des valseurs, l’étreinte du couple traduisent l’idée de la danse avec sensualité. La diagonale des corps souligne le déséquilibre, et la jupe amplifie le mouvement en spirale des figures. De cette manière, le pas suivant est déjà suggéré : l’artiste montre ainsi la rapidité de la valse, entrainant le couple dans un tourbillon qui semble ne jamais s’arrêter. Camille Claudel obtient avec La Valse la reconnaissance de nombre de ses contemporains : « Un haut et large esprit a seul pu concevoir cette matérialisation de l’invisible », écrit Léon Daudet.

La Sirène ou La Joueuse de flûte

La Sirène ou La Joueuse de flûte

La Sirène ou La Joueuse de flûte

vers 1905 H. 53 cm • L. 27 cm • Pr. 34 cm Origine : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° d'inventaire : 2010.1.22 Copyright : musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot, 1905


Camille Claudel a réalisé La Sirène ou La Joueuse de flûte vers 1904-1905. Le fondeur Eugène Blot a acquis le plâtre pour éditer six exemplaires en bronze. C’est l’un de ces exemplaires qu’il est possible d’admirer au musée Camille Claudel.

Une jeune femme d’une grande sensualité, le dos cambré, l’importance des hanches accentuée par des jambes accolées, est assise sur un rocher. Sa main droite effleure une flûte. La tête relevée, la femme approche sa bouche de son instrument mais ne le touche pas. Le souffle semble s’échapper de ses lèvres, laissant imaginer une musique envoûtante. La légèreté des draperies, dans le style Art nouveau, les doigts au fin modelé, accompagnent le mouvement des bras, dans une envolée musicale.

La sculptrice a évoqué cette œuvre dans plusieurs lettres adressées à Eugène Blot. Dans la première lettre, elle propose de lui vendre « une petite faunesse ». Ensuite, dans une autre lettre, elle lui fait part d’une idée pour une version intégrant l’onyx : «  Vous pouvez, si le cœur vous en dit, faire faire une de vos Sirènes avec un rocher en onyx vert (rappelant la mer) ; la flûte en métal brillant. ». Cette version a sans doute été envisagée par Eugène Blot, mais n’a jamais été réalisée.

De la faunesse ou de la sirène, créatures mythologiques, Camille Claudel ne retint pas les aspects monstrueux, mais le lien étroit de chacune à la musique et à la sensualité. La sculptrice n’a-t-elle pas insisté sur l’aspect dangereusement séducteur de la joueuse de flûte susceptible de charmer le visiteur ?

L'Implorante (grand modèle)

L'Implorante (grand modèle)

L'Implorante (grand modèle)

1899 H. 67 cm • L. 72 cm • Pr. 59 cm Origine : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° d'inventaire : 2010.1.15 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot n°5, 1905


Voir aussi dans les collections :

La Petite Châtelaine

La Petite Châtelaine La Petite Châtelaine

La Petite Châtelaine

1892 - 1893 H. 32,3 cm • L. 28,9 cm • Pr. 21,2 cm Origine : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° d'inventaire : 2010.1.12 Copyright : Marco Illuminati


Pendant l’été 1892, Camille Claudel réalise, lors d’un séjour au château de l’Islette à Azay-le-Rideau, le portrait de Marguerite Boyer, petite fille des propriétaires alors âgée de six ans. Alors qu’Auguste Rodin travaille au monument à Balzac, il fait plusieurs voyages en Touraine à la recherche de documentation, mais aussi d’un modèle vivant qui puisse poser pour le portrait de l'écrivain. Camille Claudel l'accompagne lors de ces voyages, puis, en 1892, séjourne seule à l'Islette.

Terminée en 1893, la première version en plâtre de ce buste est exposée au Salon de la Libre esthétique à Bruxelles en 1894 sous le titre La Contemplation, puis la même année à Paris au Salon de la Société nationale des beaux-arts sous le nom de Portrait d’une petite Châtelaine. Cette œuvre rencontre un tel succès que Camille Claudel en réalise plusieurs versions en plâtre, en bronze et en marbre.

Les critiques de l’époque insistent sur la nouvelle dimension que prend l’œuvre de Camille Claudel avec ce buste. La petite fille est représentée le regard inquiet et interrogatif, ce qui la distingue des portraits d’enfants traditionnels et anecdotiques présentés chaque année au Salon. Ce regard renvoie à un questionnement universel qui fait de ce buste bien plus qu’un portrait fidèle. Ainsi, Camille Claudel affirme sa modernité et son appartenance à la sphère des artistes symbolistes.

Jeune Romain

Jeune Romain

Jeune Romain

vers 1882 H. 51,5 cm • L. 45 cm • Pr. 28 cm Origine : Dépôt du Département de l'Aube N° d'inventaire : 1J 1662 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Paul Claudel (1868-1955), frère de l’artiste, écrivain et diplomate.


Camille Claudel vient probablement d’arriver à Paris lorsqu’elle modèle ce portrait de son frère Paul, alors âgé de 13 ans. Confident et fidèle compagnon de jeux, Paul est aussi son premier modèle et la personne qu'elle a le plus souvent représentée. Les lèvres serrées, le regard au loin, Paul affiche un air sérieux qui détonne avec son jeune âge, et le drapé qui entoure les épaules lui confère une certaine solennité.

Dès le début de sa carrière, Camille Claudel affirme son talent de portraitiste et sa capacité à saisir la psychologie du modèle. Elle conjugue ici toute la puissance évocatrice de l’Antiquité romaine, et surtout de la Renaissance florentine. En effet, malgré son titre, ce portrait évoque bien les bustes italiens de la première Renaissance italienne que Claudel a étudiés au musée du Louvre. La forme du buste reliquaire, c’est-à-dire coupé aux épaules, l’admirable étude du drapé, et même ici la bichromie sont des références directes à cette période. En cela, elle s’inscrit dans le mouvement néo-florentin de son époque, inspiré par la Renaissance italienne du XVe siècle : on peut y voir une probable influence de Paul Dubois, chef de file de ce mouvement. Cependant, Claudel demeure dans une veine naturaliste et une exploration psychologique qui lui sont propres.

Ce buste témoigne de l’affection mutuelle que se portent le frère et la sœur. Une vingtaine d'années plus tard, le buste de Paul Claudel à 37 ans redit cette relation intacte, ces échanges artistiques féconds entre le célèbre écrivain et la sculptrice.

Auguste Rodin

Auguste Rodin

Auguste Rodin

vers 1884-1885 H. 40 cm • L. 25 cm • Pr. 28 cm Origine : Achat à Philippe Cressent en 2008 N° d'inventaire : 2010.2.1 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Rudier, 1897-1898 - Caducée du Mercure de France gravé sous la signature C. Claudel


Pour l’unique portrait qu’elle a sculpté d’Auguste Rodin, Camille Claudel a adopté un style proche des œuvres de son aîné si bien qu’on le qualifie parfois « d’autoportrait par procuration ». La sculptrice a ainsi accentué le modelé pour accroître l’expressivité du visage, concentrant toute l’énergie dans le regard qui incarne la puissance créatrice du sculpteur. Extrêmement creusée, la barbe semble se transformer en rocher en partie basse, dans un motif plastique qui s’émancipe des conventions de la représentation. Cette liberté formelle est emblématique du style personnel de Claudel et évoque le traitement des chevelures dans d’autres compositions de sa main. C’est aussi l’une des images les plus saisissantes du maître qui a d’ailleurs souvent choisi ce buste pour le représenter dans ses expositions personnelles. Cet exemplaire compte parmi ceux qui ont été commandés à l’artiste par la revue Mercure de France. Or, on sait par sa correspondance que Claudel était contractuellement chargée d’en exécuter la ciselure. On y relève une manière très brute dans les coups de ciseaux formant des sillons sur les tempes et le haut des joues pour donner encore plus de mouvement aux cheveux et à la barbe

 

L’Implorante ou Le Dieu envolé

L’Implorante ou Le Dieu envolé

L’Implorante ou Le Dieu envolé

Vers 1895 H. 72 cm ; L. 56 cm ; P. 38 cm Origine : Achat avec l’aide de l’Etat (Fonds national du patrimoine), de la Région Grand Est (Fonds régional d’acquisition pour les musées), du Département de l’Aube, des Amis du musée Camille Claudel et de Jean-Eudes Maccagno N° d'inventaire : 2021.1.1 Copyright : Abril M. Barruecos


Ce plâtre patiné est un jalon dans l’élaboration de L’ Âge mûr, situé entre Le Dieu envolé attesté en 1894 (aujourd’hui perdu) et L’Implorante du groupe exposé en 1899. On y reconnaît le traitement subtil de l’anatomie de l’œuvre finale, les os et les tendons saillants, le ventre arrondi, mais les formes sont plus douces. Le très beau mouvement de L’Implorante est déjà trouvé : le genou droit est avancé et la torsion du corps se prolonge dans l’inclinaison de la tête. Cependant, le torse est encore droit, les bras tendus à la verticale. Claudel n’a pas encore incliné sa figure pour l’intégrer dans la diagonale qui structure le groupe. Malheureusement lacunaires en raison des dégradations subies par l’œuvre avant sa redécouverte en 1986, les mèches de cheveux s’enroulant autour du bras évoquent les chevelures fantastiques d’autres œuvres de l’artiste, Clotho, La Petite Châtelaine de Roubaix ou Tête d’Hamadryade.

 

La Vieille Hélène

La Vieille Hélène La Vieille Hélène La Vieille Hélène

La Vieille Hélène

vers 1881-1882 H. 28 cm • L. 20 cm • Pr. 18,5 cm Origine : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° d'inventaire : 2010.1.1 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati / Christian Moutarde


La Vieille Hélène, ou Buste de vieille femme est une sculpture en terre cuite réalisée par Camille Claudel vers 1881-1882. D’après Mathias Morhardt, son premier biographe, ce portrait de jeunesse serait la première œuvre signée de l’artiste. Il représente une des domestiques de la famille Claudel. Le chignon très fin indique son origine modeste.

Le modèle avance son visage et le détourne légèrement pour l’offrir à l’observation sagace de la sculptrice. Ses lèvres sont rentrées, son menton saillant. Le regard semble amical et amusé par l’exercice de la pose. La vieille femme devine-t-elle déjà que Camille Claudel n’épargnera aucun défaut ? Qu’elle recherchera dans son visage toute la vérité et marquera avec profondeur chaque ride observée ? Les plis du front, les commissures de lèvres, des yeux sont profondément marqués. La peau du cou est relâchée. 

Mathias Morhardt rencontre Camille Claudel en 1896. Il écrit un article « Mlle Camille Claudel » publié dans la revue Le Mercure de France en mars 1898 et imagine la maison familiale devenue « dépendance d’un atelier » où chaque membre assiste la sculptrice, par des tâches subalternes ou encore de longs moments de pose. Camille Claudel était-elle alors aussi exigeante avec son entourage que l’a décrit Mathias Morhardt et comme l’a raconté son frère Paul Claudel ? Quoi qu’il en soit, le portrait de la domestique montre que, comme beaucoup d’artistes, la sculptrice s’est entraînée à l’art du portrait en faisant poser son entourage.

Au musée, cette œuvre côtoie les portraits de ses parents par Alfred Boucher. Ces bustes réalisés par celui qui fut son premier maître ont pu inspirer Camille Claudel. Toutefois les intentions diffèrent. Lorsque Boucher s’attache à représenter le caractère propre de chacun de ses parents, Camille Claudel interroge déjà un thème qui se répétera dans son œuvre : la représentation de la vieillesse.