La Poursuite ou La Course

RICHER Paul
La Poursuite ou La Course La Poursuite ou La Course La Poursuite ou La Course

La Poursuite ou La Course

RICHER Paul (1849-1933)
vers 1900 Plâtre H. 51 cm • L. 75 cm • Pr. 29 cm Origine : Dépôt du musée de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris N° d'inventaire : Inv. AP 2347 Copyright : Musée de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris / F. Marin


La Poursuite de Paul Richer appartient à la série des « Exercice athlétiques » réalisés en plâtre dans les années 1890. Trois athlètes sont lancés dans une course : l’attitude de leur corps, l’expression de leur visage attestent d’un effort particulier. Chacun est représenté dans  un stade différent de la course à pied : l’impulsion, la phase de suspension et l’appui. La nudité permet l’étude minutieuse de chaque muscle, os, tendon mis en action. Pour sa réalisation, Paul Richer s’inspire du procédé de la chronophotographie. Ce procédé fut mis au point simultanément par le britannique Eadweard Muybridge et le français Etienne-Jules Marey. Il permet, par la prise de photographies à intervalles réguliers et très rapprochés, de rendre visibles les différentes phases qui composent un mouvement : monter un escalier, s'asseoir sur une chaise, porter un objet etc. L’objectif de cette sculpture est de donner une image scientifiquement juste d’un exercice physique tel que la course à pied.

En 1896, en tant qu’élève du professeur Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière, Paul Richer aborde la question de la physiologie du mouvement en faisant réaliser une série de photographies. Il s’intéresse également à l'étude scientifique et artistique des exercices physiques en vue de l'Exposition universelle de 1900. Pour ce travail, il dessine ses observations de l'anatomie et du mouvement du corps d'après modèle vivant. Puis il réalise des statuettes et des sculptures grandeur nature. 

Cette étude s’inscrit dans les recherches plus générales de Paul Richer lui permettant d’établir une norme morphologique de référence. Afin de décrire les dégradations du corps liées aux maladies et à la vieillesse, son choix se porte par opposition sur le prototype de l’homme parfait : l’athlète. En 1893, il publie Le Canon des proportions du corps humain, bilan de ses recherches dont La Poursuite est un exemple.