Acquisition de Volubilis d’Alfred Boucher




Une œuvre majeure d’Alfred Boucher a rejoint les collections du musée Camille Claudel : Volubilis. Après le succès retentissant qu’il remporta avec ce sujet au Salon de 1896, le sculpteur le déclina en différents matériaux, sous de multiples formes et en dimensions variées. L’un des plus beaux exemplaires est le marbre mesurant 1,20 mètre de haut acquis pour le musée auprès de la galerie londonienne Bowman Sculpture.


Elle représente un nu féminin assis sur un rocher parsemé de plantes et de fleurs en relief, les jambes drapées dans une étoffe. La pose est extrêmement grâcieuse, l’inclinaison de la tête équilibre la torsion des genoux et, malgré des yeux presque clos, le spectateur ne peut éviter de suivre le regard, conduit par la ligne du bras gauche jusqu’à la fleur de volubilis qu’elle tient dans la main.

A l’image du style d’Alfred Boucher, ce nu est un mélange d’idéalisation et de naturalisme : idéalisation du nu lisse en marbre poli, mis en valeur par l’aspect brut du rocher et la souplesse du tissu qui drape les jambes ; naturalisme des tendons que la torsion du cou fait saillir et de certains os sensibles sous la peau (clavicules, omoplates, vertèbres…), qui donnent vie à ce corps.

Cette acquisition majeure permet de compléter le fonds de référence d’œuvres d’Alfred Boucher conservé par le musée Camille Claudel grâce aux dons faits par l’artiste et aux acquisitions réalisées depuis les années 1980. Il comprend désormais 222 objets, dont un quart de tableaux, un quart de dessins et une moitié de sculptures.  Volubilis vient accroitre significativement l’intérêt de ce fonds, en raison de son importance dans la carrière de l’artiste et de la qualité exceptionnelle de cet exemplaire, qui devient sans conteste la plus belle œuvre de Boucher du musée.

 

Volubilis a été acquis avec le soutien de l’Etat (fonds national du patrimoine), de la région Grand Est (Fonds régional d’acquisition pour les musées), du département de l’Aube, des Amis du musée Camille Claudel et de Jean-Eudes Maccagno.